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Irlande Jour 4 : Le moine, le Jedi et le Puffin


À l’assaut de Skellig Michael 😬 !


Imaginez un gros piton rocheux perdu au milieu de la mer, pluvieux, venteux, avec une température atteignant péniblement les 15 degrés en été et habité par des milliers d’oiseaux. Je vous vends du rêve, là, non ? C’est pourtant là qu’au bas Moyen Âge, des moines ont décidé de bâtir un ermitage.


On ne sait pas pourquoi ils ont choisi ce site coupé du monde, difficile d’accès et sans aucune ressource pour survivre. Ils ont été d’une intelligence fascinante pour construire des bâtiments qui ont résisté au temps et au climat, pour trouver comment se nourrir et de l’énergie pour faire du feu.


L’excavation des milliers d’os du cimetière de l’île a permis de déterminer que la majorité des moines étaient morts avant l’âge de 40 ans, pour la plupart perclus d’arthroses… Les limites de la vie au grand air, en quelque sorte 😳


Aujourd’hui, Skellig Michael est plus célèbre pour ses Jedi que pour ses moines, l’île ayant servi de lieu de tournage pour Star Wars. Pas étonnant vu l’étrangeté du site.


Dès le débarcadère, on se sent écrasé par son atmosphère très particulière. Des centaines d’oiseaux tournoient au-dessus de nos têtes et leurs cris sont  amplifiés par les parois rocheuses qui nous entourent. Pas du tout le genre d’île paradisiaque pour poser ses bagages durant 15 jours.


Me voilà donc au pied des 600 marches à gravir pour atteindre le sommet et je me demande franchement dans quel merdier je viens de me fourrer 😂 Les marches ne sont pas du tout engageantes. Par endroit, elles sont très abruptes, glissantes et partout, il faut avancer avec le vide à côté de soi… un petit condensé de tout ce que j’aime en quelque sorte ! La guide n’est pas là pour me rassurer. Les lieux sont dangereux, rappelle-t-elle : il faut prendre son temps et redescendre si on ne le sent pas.


Heureusement, j’avais une motivation en venant ici : voir les adorables puffins qui y nichent par milliers. Ce sont de merveilleux petits oiseaux tout dodus aux allures de mini pingouins. Ils ont la particularité de nicher dans la terre, comme des lapins. On ne peut les observer qu’à des moments et endroits très précis, car ils vivent la majorité du temps en pleine mer. Juin étant leur période de reproduction, il y en avait partout, j’ai vraiment été comblée 🤩. 


Grâce à eux, j’ai presque oublié le vide qui m’entourait durant la montée. La descente fut une autre paire de manches… À certains endroits, mes jambes étaient comme tétanisées et ma vue se brouillait. Satané vertige 😵‍💫 ! Heureusement, Oli, mon Jedi préféré 😂 est venu à ma rescousse. Merci à son épaule droite qui a été mon meilleur bâton de marche durant la descente.


Au final, je retiendrai de cette expérience : un site majestueusement exceptionnel, la satisfaction d’avoir surmonté ma peur du vide, la grande solidarité entre les gens qui s’entraident, proposent spontanément leur aide, sans oublier évidemment les merveilleux puffins avec leur air de clown triste 😍


Enfin, mention spéciale aux adorables chiens qui nous ont accompagnés sur le bateau et qui nous avertissaient quand ils entendaient un dauphin ou sentaient une otarie… De vrais chasseurs de mer, assez incroyables à observer 🤩


Consultez la map reprenant nos itinéraires et les principaux points d'intérêt du Ring of Kerry.


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